Dans un bar, une jeune femme
danse nue. Les chapeaux des clients lui rappellent un homme qui portait
lui aussi un chapeau. Elle était enfant, à l´époque.
L´homme s´est approché d´elle, dans son lit,
a retiré les couvertures et a posé sa main sur son corps.
Puis l´a souillée à jamais.
D´une force redoutable, Le Chapeau est une oeuvre sur la mémoire
qui n´oublie jamais, un film cru, aux images franches et parfois
dures. Cette femme, consciente d´avoir été abusée
corps et âme par un homme, nous entraîne dans les méandres
de ses souvenirs d´enfance brisée.
L´héroïne ne l´oubliera jamais, ce chapeau qui
se fait obsédant, envahissant, resurgissant sans cesse au détour
de métamorphoses qui s´enchaînent à un rythme
implacable. Michèle Cournoyer utilise uniquement de l´encre
noire pour illustrer ce récit douloureux. D´un trait vif,
elle jette l´encre sur le papier blanc, l´éclaboussant
parfois. Salissures sur l´âme, taches d´encre.
Le Chapeau est un film qui remue. Avec véracité, la réalisatrice
nous fait partager la douleur d´une femme à la mémoire
maculée qui s´offre au regard des hommes.
Film produit par l'Office national du film du Canada
Résumé intégralement
extrait du site de l'ONF
http://www.onf.ca/trouverunfilm/fichefilm.php?lg=fr&id=33946&v=h
Pour + d'infos :
http://www.revue24images.com/mcournoyer-102.html