Article 222-23 :
-------------------
Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit,
commis sur la personne d'autrui par violence, contrainte, menace ou surprise
est un viol.
Le viol est puni de quinze ans de réclusion criminelle.
Article 222-24 :
-------------------
(Loi n° 98-468 du 17 juin 1998 art. 13 Journal Officiel du 18 juin 1998)
Le viol est puni de vingt ans de réclusion criminelle :
1° Lorsqu'il a entraîné une mutilation ou une infirmité
permanente ;
2° Lorsqu'il est commis sur un mineur de quinze ans ;
3° Lorsqu'il est commis sur une personne dont la particulière vulnérabilité,
due à son âge, à une maladie, à une infirmité,
à une déficience physique ou psychique ou à un état
de grossesse, est apparente ou connue de l'auteur ;
4° Lorsqu'il est commis par un ascendant légitime, naturel ou adoptif,
ou par toute autre personne ayant autorité sur la victime ;
5° Lorsqu'il est commis par une personne qui abuse de l'autorité
que lui confèrent ses fonctions ;
6° Lorsqu'il est commis par plusieurs personnes agissant en qualité
d'auteur ou de complice ;
7° Lorsqu'il est commis avec usage ou menace d'une arme ;
8° Lorsque la victime a été mise en contact avec l'auteur
des faits grâce à l'utilisation, pour la diffusion de messages
à destination d'un public non déterminé, d'un réseau
de télécommunications.
Article 222-25 :
-------------------
Le viol est puni de trente ans de réclusion criminelle lorsqu'il a entraîné
la mort de la victime.
Les deux premiers alinéas de l'article 132-23 relatif à la période
de sûreté sont applicables à l'infraction prévue
par le présent article.
Article 222-26 :
-------------------
Le viol est puni de la réclusion criminelle à perpétuité
lorsqu'il est précédé, accompagné ou suivi de tortures
ou d'actes de barbarie.
Les deux premiers alinéas de l'article 132-23 relatif à la période
de sûreté sont applicables à l'infraction prévue
par le présent article.
Lois relatives aux autres agressions sexuelles
:
............................................................................
Article 222-22 :
-------------------
Loi nº 98-468 du 17 juin 1998 art. 19 Journal Officiel du 18 juin 1998)
Constitue une agression sexuelle toute atteinte sexuelle commise avec violence,
contrainte, menace ou surprise.
Lorsque les agressions sexuelles sont commises à l'étranger contre
un mineur par un Français ou par une personne résidant habituellement
sur le territoire français, la loi française est applicable par
dérogation au deuxième alinéa de l'article 113-6 et les
dispositions de la seconde phrase de l'article 113-8 ne sont pas applicables.
Article 222-27 :
-------------------
(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000 art. 3 Journal Officiel du
22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002)
Les agressions sexuelles autres que le viol sont punies de cinq ans d'emprisonnement
et de 75000 euros d'amende.
Article 222-28 :
-------------------
(Loi nº 98-468 du 17 juin 1998 art. 13 Journal Officiel du 18 juin 1998)
(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000 art. 3 Journal Officiel du
22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002)
L'infraction définie à l'article 222-27 est punie de sept ans
d'emprisonnement et de 100000 euros d'amende :
1º Lorsqu'elle a entraîné une blessure ou une lésion
;
2º Lorsqu'elle est commise par un ascendant légitime, naturel ou
adoptif, ou par toute autre personne ayant autorité sur la victime ;
3º Lorsqu'elle est commise par une personne qui abuse de l'autorité
que lui confèrent ses fonctions ;
4º Lorsqu'elle est commise par plusieurs personnes agissant en qualité
d'auteur ou de complice ;
5º Lorsqu'elle est commise avec usage ou menace d'une arme ;
6º Lorsque la victime a été mise en contact avec l'auteur
des faits grâce à l'utilisation, pour la diffusion de messages
à destination d'un public non déterminé, d'un réseau
de télécommunications.
Article 222-29 :
-------------------
(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000 art. 3 Journal Officiel du
22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002)
Les agressions sexuelle autres que le viol sont punies de sept ans d'emprisonnement
et de 100000 euros d'amende lorsqu'elles sont imposées :
1º A un mineur de quinze ans ;
2º A une personne dont la particulière vulnérabilité
due à son âge, à une maladie, à une infirmité,
à une déficience physique ou psychique ou à un état
de grossesse, est apparente ou connue de son auteur.
Article 222-30 :
-------------------
(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000 art. 3 Journal Officiel du
22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002)
(Loi nº 2003-239 du 18 mars 2003 art. 47 IX Journal Officiel du 19 mars
2003)
L'infraction définie à l'article 222-29 est punie de dix ans d'emprisonnement
et de 150000 euros d'amende :
1º Lorsqu'elle a entraîné une blessure ou une lésion
;
2º Lorsqu'elle est commise par un ascendant légitime, naturel ou
adoptif ou par toute autre personne ayant autorité sur la victime ;
3º Lorsqu'elle est commise par une personne qui abuse de l'autorité
que lui confèrent ses fonctions ;
4º Lorsqu'elle est commise par plusieurs personnes agissant en qualité
d'auteur ou de complice ;
5º Lorsqu'elle est commise avec usage ou menace d'une arme ;
6º Lorsqu'elle a été commise à raison de l'orientation
sexuelle de la victime.
Article 222-31 :
-------------------
La tentative des délits prévus par les articles 222-27 à
222-30 est punie des mêmes peines.
Article 222-31-1 :
----------------------
(inséré par Loi nº 2005-1549 du 12 décembre 2005 art.
31 I Journal Officiel du 13 décembre 2005)
Lorsque le viol ou l'agression sexuelle est commis contre un mineur par une
personne titulaire sur celui-ci de l'autorité parentale, la juridiction
de jugement doit se prononcer sur le retrait total ou partiel de cette autorité
en application des dispositions des articles 378 et 379-1 du code civil.
Elle peut alors statuer sur le retrait de cette autorité en ce qu'elle
concerne les frères et soeurs mineurs de la victime.
Si les poursuites ont lieu devant la cour d'assises, celle-ci statue sur cette
question sans l'assistance des jurés.
Article 222-32.
(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000 art. 3 Journal Officiel du
22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002)
L'exhibition sexuelle imposée à la vue d'autrui dans un lieu accessible
aux regards du public est punie d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende.
Article 227-22 :
-------------------
(Loi nº 98-468 du 17 juin 1998 art. 13, art. 16 Journal Officiel du 18
juin 1998)
(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000 art. 3 Journal Officiel du
22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002)
(Loi nº 2004-204 du 9 mars 2004 art. 6 VII Journal Officiel du 10 mars
2004)
Le fait de favoriser ou de tenter de favoriser la corruption d'un mineur est
puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75000 euros d'amende. Ces peines sont
portées à sept ans d'emprisonnement et 100000 euros d'amende lorsque
le mineur est âgé de moins de quinze ans ou lorsque le mineur a
été mis en contact avec l'auteur des faits grâce à
l'utilisation, pour la diffusion de messages à destination d'un public
non déterminé, d'un réseau de télécommunications
ou que les faits sont commis à l'intérieur d'un établissement
scolaire ou éducatif ou, à l'occasion des entrées ou des
sorties des élèves, aux abords d'un tel établissement.
Les mêmes peines sont notamment applicables au fait, commis par un majeur,
d'organiser des réunions comportant des exhibitions ou des relations
sexuelles auxquelles un mineur assiste ou participe.
Les peines sont portées à dix ans d'emprisonnement et 1 000 000
Euros d'amende lorsque les faits ont été commis en bande organisée.
Article 227-23 :
-------------------
(Loi nº 98-468 du 17 juin 1998 art. 17 Journal Officiel du 18 juin 1998)
(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000 art. 3 Journal Officiel du
22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002)
(Loi nº 2002-305 du 4 mars 2002 art. 14 Journal Officiel du 5 mars 2002)
(Loi nº 2004-204 du 9 mars 2004 art. 6 VIII Journal Officiel du 10 mars
2004)
(Loi nº 2004-575 du 21 juin 2004 art. 44 Journal Officiel du 22 juin 2004)
Le fait, en vue de sa diffusion, de fixer, d'enregistrer ou de transmettre l'image
ou la représentation d'un mineur lorsque cette image ou cette représentation
présente un caractère pornographique est puni de trois ans d'emprisonnement
et de 45000 euros d'amende. La tentative est punie des mêmes peines.
Le fait d'offrir ou de diffuser une telle image ou représentation, par
quelque moyen que ce soit, de l'importer ou de l'exporter, de la faire importer
ou de la faire exporter, est puni des mêmes peines.
Les peines sont portées à cinq ans d'emprisonnement et à
75000 euros d'amende lorsqu'il a été utilisé, pour la diffusion
de l'image ou de la représentation du mineur à destination d'un
public non déterminé, un réseau de télécommunications.
Le fait de détenir une telle image ou représentation est puni
de deux ans d'emprisonnement et 30000 euros d'amende.
Les infractions prévues aux deuxième, troisième et quatrième
alinéas sont punies de dix ans d'emprisonnement et de 500 000 Euros d'amende
lorsqu'elles sont commises en bande organisée.
Les dispositions du présent article sont également applicables
aux images pornographiques d'une personne dont l'aspect physique est celui d'un
mineur, sauf s'il est établi que cette personne était âgée
de dix-huit ans au jour de la fixation ou de l'enregistrement de son image.
Article 227-24 :
-------------------
(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000 art. 3 Journal Officiel du
22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002)
Le fait soit de fabriquer, de transporter, de diffuser par quelque moyen que
ce soit et quel qu'en soit le support un message à caractère violent
ou pornographique ou de nature à porter gravement atteinte à la
dignité humaine, soit de faire commerce d'un tel message, est puni de
trois ans d'emprisonnement et de 75000 euros d'amende lorsque ce message est
susceptible d'être vu ou perçu par un mineur.
Lorsque les infractions prévues au présent article sont soumises
par la voie de la presse écrite ou audiovisuelle, les dispositions particulières
des lois qui régissent ces matières sont applicables en ce qui
concerne la détermination des personnes responsables.
Article 227-25 :
-------------------
(Loi nº 98-468 du 17 juin 1998 art. 18 Journal Officiel du 18 juin 1998)
(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000 art. 3 Journal Officiel du
22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002)
Le fait, par un majeur, d'exercer sans violence, contrainte, menace ni surprise
une atteinte sexuelle sur la personne d'un mineur de quinze ans est puni de
cinq ans d'emprisonnement et de 75000 euros d'amende.
Article 227-26 :
------------------
(Loi nº 94-89 du 1 février 1994 art. 15 Journal Officiel du 2 février
1994 en vigueur le 1er mars 1994)
(Loi nº 95-116 du 4 février 1995 art. 121 Journal Officiel du 5
février 1995)
(Loi nº 98-468 du 17 juin 1998 art. 13, art. 19 Journal Officiel du 18
juin 1998)
(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000 art. 3 Journal Officiel du
22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002)
(Loi nº 2002-305 du 4 mars 2002 art. 13 Journal Officiel du 5 mars 2002)
L'infraction définie à l'article 227-25 est punie de dix ans d'emprisonnement
et de 150000 euros d'amende :
1º Lorsqu'elle est commise par un ascendant légitime, naturel ou
adoptif ou par toute autre personne ayant autorité sur la victime ;
2º Lorsqu'elle est commise par une personne qui abuse de l'autorité
que lui confèrent ses fonctions ;
3º Lorsqu'elle est commise par plusieurs personnes agissant en qualité
d'auteur ou de complice ;
4º Lorsque le mineur a été mis en contact avec l'auteur des
faits grâce à l'utilisation, pour la diffusion de messages à
destination d'un public non déterminé, d'un réseau de télécommunications.
Article 227-27 :
-----------------
(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000 art. 3 Journal Officiel du
22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002)
Les atteintes sexuelles sans violence, contrainte, menace ni surprise sur un
mineur âgé de plus de quinze ans et non émancipé
par le mariage sont punies de deux ans d'emprisonnement et de 30000 euros d'amende
:
1º Lorsqu'elles sont commises par un ascendant légitime, naturel
ou adoptif ou par toute autre personne ayant autorité sur la victime
;
2º Lorsqu'elles sont commises par une personne qui abuse de l'autorité
que lui confèrent ses fonctions.