Pétition à l’initiative du magazine Psychologies

L’appel
« IL EST URGENT D’AGIR POUR PROTEGER LES MINEURS DES VIOLENCES SEXUELLES »

Nous, victimes de violences sexuelles quand nous étions enfants,
Nous, parents, proches ou témoins de violences sexuelles sur des mineurs,

Nous, professionnels de l’enfance, psychologues, psychiatres, pédopsychiatres, psychanalystes, psychothérapeutes, psychopraticiens, médecins généralistes et spécialistes, infirmiers, magistrats, professeurs, éducateurs…

Nous tous, citoyens, choqués par le silence des pouvoirs publics, nous demandons aux autorités compétentes de prendre conscience de l’impact traumatique des violences sexuelles et d’agir pour améliorer rapidement le repérage, la prise en charge et les soins des victimes mineures et majeures.

5 MESURES CONCRÈTES PEUVENT ÊTRE PRISES D’URGENCE.

Parce que la parole des victimes peut mettre des dizaines d’années à se libérer.
1. Abroger le délai de prescription des plaintes pour délits et crimes sexuels dans le Code pénal.

Parce que les témoins, parents, proches ou professionnels, ont peur de signaler des violences présumées sur mineurs.
2. Assurer la confidentialité et l’entière protection des personnes qui signalent aux autorités des suspicions de violences sexuelles sur les enfants.

Parce que les enfants violentés sont trop souvent laissés dans leur environnement maltraitant.
3. En cas de signalement, donner la priorité absolue à la protection des enfants en permettant aux autorités saisies d’éloigner les agresseurs présumés.

Parce que les violences sexuelles de l’enfance ont de graves répercussions traumatiques tout au long de la vie.
4. Accélérer la création, sur tout le territoire, de structures de santé pluridisciplinaires, proposant aux victimes de violences, à leurs proches et aux personnes témoins des soins sans frais dispensés par des professionnels formés en psycho-traumatologie.

Parce que les associations en parlent, les médias en parlent, mais que les politiques se taisent.
5. Lancer une grande campagne annuelle d’information du public, et financer des actions de formation des professionnels dans tous les lieux publics et privés recevant des enfants : cabinets médicaux, crèches, écoles, collèges, lycées, centres sportifs, colonies de vacances, etc.

Si vous n’agissez pas maintenant, il sera trop tard. Toute une génération d’adultes vivra ses souffrances dans le silence, les enfants actuellement violentés mettront des années à voir les leurs reconnues et soignées. Ne rien faire, c’est aggraver la spirale des violences, qui se reproduisent de proche en proche et de génération en génération.

La pétition est à signer ici