Pour les bénévoles

Nous avons besoin de bénévoles.
Si la cause vous concerne et si le bénévolat vous intéresse, consultez le tableau , et rejoignez-nous.

MODALITES D’ORGANISATION D’AREVI
A L’USAGE DES BENEVOLES

Les principes fondamentaux

Même si le dépôt des statuts nous a obligés à composer un “bureau”, il n’y a au sein d’AREVI ni hiérarchie, ni postes désignés. Tous les membres d’AREVI collaborent à la prise des décisions liées aux activités et au fonctionnement de l’association, et toutes les voix sont de valeur égale. La prise de décision résulte d’une réflexion collective et d’un consensus.Nous fonctionnons sur un principe de tableau des contrats à remplir, pour lesquelles le temps de travail hebdomadaire et la durée d’engagement nécessaire à la réalisation de l’objectif à atteindre sont estimés au préalable. En connaissance du temps que cela leur prend, et de la description précise de ce qu’il y a à faire, les bénévoles s’engagent, pour le ou les contrats de leur choix. Nous avons élaboré ce système pour pallier au problème des désistements, qui ne sont satisfaisants pour personne, et qui sont dus la plupart du temps à de mauvaises évaluations des disponibilités et des charges de travail. Grâce à ce système, chacun, même s’il a peu de temps ou peu de force, peut avoir la satisfaction de contribuer à l’entraide aux victimes d’inceste.

Toutes les activités d’AREVI se font en binôme. L’inceste rend les relations interpersonnelles compliquées. Même en étant prudent et attentif, personne, qu’il s’agisse des bénévoles ou du public bénéficiant des activités d’AREVI, n’est à l’abri de la manipulation ou de la reproduction de shémas de relations névrotiques. C’est pour cette raison qu’aucun bénévole ne travaille seul et que toutes les tâches s’accomplissent en binôme. Nous bénéficions en cela de l’expérience et de l’exemple des associations d’entraide aux victimes d’inceste de Nantes et de Grenoble, précurseuses. Dans le même ordre d’idées, les personnes qui contactent AREVI doivent pouvoir trouver, dans l’association, des interloculteurs qui sont capables de gérer leurs propres difficultés de relation.

Des réunions générales d’état des lieux de l’avancée des travaux de chacun sont régulièrement organisées pour discussions et sont l’occasion de formuler de nouvelles propositions de projet. Il nous paraît important que tous les membres d’AREVI soient informés des différentes activités, ateliers, ou actions menées de concert dans l’association. D’une part, car nous considérons que l’avis et les idées de chacun peuvent contribuer à enrichir et à améliorer un projet. D’autre part, parce que nous souhaitons qu’au bout du compte, l’accomplissement et la réalisation des différents chantiers soient gratifiants pour leurs auteurs et pour tous les membres de l’association.

A la stricte exception des membres de l’association spécifiquement qualifiés (psy, médecins, …), nous ne sommes pas habilité(e)s à interpréter, soigner, juger, gérer les états de crises, ou encore “ sauver ” les victimes d’inceste. Si les compétences requises pour aider d’autres victimes ne sont pas données simplement par le fait que nous soyons bénévoles dans une association d’entraide aux victimes, elles peuvent néanmoins s’acquérir par des formations. Mais en attendant, tant que les bénévoles d’AREVI ne sont pas compétents ou formés pour le faire, leur rôle consiste, le cas échéant, à orienter les victimes en état de détresse vers des structures professionnelles.

Tous les bénévoles d’AREVI s’accordent pour ne divulguer aucune information concernant les personnes qui contactent l’association ou concernant les demandes de ces personnes. Ces informations sont confidentielles.

Pour devenir bénévole d’AREVI

Il n’est pas nécessaire d’être soi-même victime d’inceste pour devenir bénévole d’AREVI. Il suffit d’être en accord avec notre projet, d’être majeur, et de ne pas être abuseur.

Il faut prendre contact avec nous pour une première rencontre, l’occasion de faire mutuellement connaissance et de savoir, pour le candidat, ce qui motive son désir de nous rejoindre. La motivation pour nous rejoindre est nécessaire mais ne suffit pas. Etre bénévole à AREVI implique de supporter d’entendre parler d’inceste, d’abus sexuels, d’abus psychologiques, d’ambivalence des émotions, d’automutilation, et des souffrances quotidiennes. Qu’elles (ils) soient victimes elles(eux)-mêmes ou non-victimes, les candidat(e)s bénévoles présument souvent de leur force de ce point de vue. Une première rencontre permet d’aborder entre autres, cette question.

Les bénévoles s’engagent à respecter les principes de fonctionnement de l’association et ses objectifs, à être fiable dans leurs engagements, à ne pas se substituer à des professionnels, à ne pas prendre de décision seul, et à ne pas représenter l’association individuellement, sans concertation préalable avec les autres membres de l’association.

Nous organisons plusieurs fois par an des réunions d’information et de présentation de l’association à l’attention des candidats bénévoles. Cette réunion permet de présenter nos objectifs, nos façons de travailler et nos projets en cours. Elle permet en retour aux candidats bénévoles de décider ce qu’ils souhaitent faire dans l’association, en adéquation avec les besoins du moment, et de s’habituer au principe de l’engagement contractuel présenté plus haut. Le travail en binôme assure ensuite l’encadrement nécessaire au temps de familiarisation. Trois supervisions sont organisées, aux six semaines, aux trois mois, et aux six mois pour faire le point des deux côtés.

Quelques règles de fonctionnement

Autant que possible, il faut favoriser l’expression et la communication avec les autres membres de l’association. A tours de rôle, un(e) bénévole de l’association se désigne comme personne ressource. S’il y a un psychologue ou un psychothérapeute dans l’association, c’est elle (lui) qui est la personne ressource.

En cas de désaccord, ou de litige, entre les membres de l’association, concernant une action à mener ou un choix à faire, ou quelqu’en soit la raison, chacun doit s’efforcer de donner priorité à l’unité et à l’intérêt général de l’association qui est l’entraide aux victimes.

En cas de contentieux ou d’embarras relationnel qui ne peut pas être résolu directement en parlant avec la personne concernée – ce qui arrive – il faut s’adresser à la personne ressource. Tous les bénévoles d’AREVI s’accordent pour accepter que la personne ressource fasse un relai de parole. Et chacun doit avoir en tête que s’il (elle) n’exprime pas ce qui lui fait problème, la situation n’a aucune chance de s’améliorer. Pendre sur soi, ou “tenir bon”, en tout état de cause, sont assurément les plus mauvais choix. Dans une association d’entraide aux victimes d’inceste animée principalement par des victimes ou des proches de victimes, plus qu’ailleurs, parler de ce qui ne va pas est une nécessité. Et c’est la responsabilité de chacun vis-à-vis de lui-même et du groupe.

Même si un membre de l’association n’est a priori pas d’accord avec les remarques qui lui sont adressées ou avec les points de vue qui lui sont opposés, lorsque ceux-ci s’appuient sur des éléments objectifs, il (elle) doit s’efforcer de les prendre en considération. Le psychologue de l’association, ou la personne ressource, est là pour l’accompagner dans cette démarche.

L’ambiance dans l’association se répercutera toujours sur les activités et les projets en cours de réalisation, et sur la façon de répondre aux demandes d’aide ou d’information. D’où les efforts à faire de la part de chacun pour accepter des règles de communication en faveur du dialogue.