Atelier thématique du 25/06/2016 : la mémoire et l’amnésie
Maison des associations, rue Greneta, 75002
13h-16h30
Participants : Soraya Minot, psychologue et neuf adhérents d’Arevi (prénoms transformés pour anonymisation)
I Tour de table (13h-13h30): Soraya nous invite à nous présenter en indiquant depuis combien de temps nous venons à Arevi et comment (par quels moyens, pour quelles raisons, nous y sommes venus)
Parmi les 9 participants, certains viennent à l’association depuis quelques semaines, quelques mois ou depuis plusieurs années.
Comment sommes-nous venus ? → sur les conseils d’un psy, en relais (en complément ou en remplacement) avec une ou plusieurs psychothérapies, pour répondre à des questions non réglées sur le divan, à la suite de la « découverte » de l’inceste dans notre histoire, en faisant des recherches sur internet, pour parler de l’inceste avec des non-professionnels mais des personnes concernées, pour débloquer des souvenirs et répondre à des problématiques de doutes (non levés en psychothérapie), pour rompre l’isolement, pour traiter ce thème crucial de l’amnésie (certains ont d’ailleurs oublié depuis combien de temps ils viennent), après être déjà venu et ne pas s’être senti concerné à tort (déni), pour compléter un travail de recherche par du bénévolat…
II Introduction du thème : apports théoriques (13h30-14h15), par Soraya + lecture de textes
La mémoire ?
On peut aborder ce thème à travers 2 approches :
→ les TCC (Thérapies/Troubles cognitifs et du comportement) : voir site de Muriel Salmona « La mémoire traumatique »
→ l’approche psychanalytique
Soraya va lire des textes et donner des explications sur ces approches, puis on passera aux échanges et témoignages (en essayant de rester sur le thème, à la différence des GP du lundi), pour voir et dire notamment en quoi on s’identifie à ce qui a été dit ou lu.
En effet, ce problème de l’identification est central pour les victimes qui (enfants notamment, mais aussi par la suite) vivent dans le silence, le secret : l’enjeu est de se sentir (de nouveau?) appartenir à la communauté humaine.
1) La théorie cognitive et comportementale (lecture et commentaire d’un texte de Muriel Salmona)
Les troubles cognitifs appartiennent à un ensemble de troubles multiformes liés au traumatisme.
On repère, dans la clinique, des troubles péri-traumatiques (chez les enfants : énurésie, difficultés scolaires) et des troubles post-traumatiques (qui surviennent et s’installent à distance du traumatisme).
Ces troubles affectent la cognition = l’ensemble des processus mentaux se reliant à la connaissance du monde environnant → la mémoire, le langage, le raisonnement, l’apprentissage, la prise de décisions, la perception, l’attention, l’intelligence, la résolution de problèmes…
Les troubles affectant ces fonctions sont très handicapants → problèmes dans la vie professionnelle, relationnelle → échecs, souffrance, isolement
Ils peuvent ainsi provoquer une méconnaissance de sa propre histoire, risquant d’entraîner un déni ou une banalisation et une non-prise en compte du traumatisme dans la prise en charge, thérapeutique ou judiciaire.
Ces troubles cognitifs se déclinent en troubles de la concentration, de l’attention, de la conscience, de la mémoire, de l’identité, du repérage spatio-temporel…
On parle de trois types d’amnésie :
– l’amnésie traumatique lacunaire : liée au phénomène de stress extrême et de survoltage émotionnel. Il y a alors sécrétion excessive de cortisol (hormone) avec risque d’atteintes neurologiques (jusqu’à 30 % du contenu neuronal peut être affecté). On constate des « trous noirs » (ictus amnésiques), pouvant durer quelques secondes ou beaucoup plus longtemps. Ces atteintes peuvent être en partie réparées (régénération neuronale) par certains traitements.
-l’amnésie physiologique : liée à l’âge, à la démence, à la prise de certains toxiques (on n’en parlera pas ici, elle n’est pas notre sujet)
– l’amnésie psychogène : elle est crée par le silence, le secret, le déni de l’entourage, les pressions pour ne pas repenser au traumatisme, mais est aussi un processus de survie de la victime pour échapper à la souffrance : l’auto-traitement de la mémoire traumatique est une stratégie de survie. On trouve ces stratégies d’évitement dans les comportements maniaques, l’hyper-contrôle, l’hyper-vigilance, le refuge dans le sport/l’intellect/le travail à hautes doses…
La reconstitution de la mémoire/le soin :
les souvenirs peuvent revenir à l’occasion d’événements faisant écho au traumatisme (par leur charge émotionnelle notamment) : rencontre amoureuse, naissance, âge clé d’un enfant, accident, maladie, décès, nouvelle agression…
Mais ils peuvent aussi revenir de façon progressive : grâce aux soins, à la psychothérapie, à des échanges sur le sujet, à un contexte sécurisant pour en parler…
Il faut signaler enfin, le cas inverse, mais lié aux mêmes causes, de l’hypermnésie pathologique :
cette hyper-présence des souvenirs (du traumatisme notamment) peut entraîner aussi des troubles de la concentration et de l’attention, des sensations d’irréalité, de dépersonnalisation, de la confusion, des troubles de la conscience…
2) L’approche psychanalytique
Plus ancienne, initiée par Freud, puis ses successeurs : c’est la question du refoulement qui concerne ici le thème de la mémoire et de l’amnésie.
La conscience d’être un « moi » distinct de l’autre n’existe pas chez le nouveau-né : elle vient, normalement, avec l’aide de la mère et/ou du père.
Toute sensation désagréable (faim, froid…) est perçue comme une agression : c’est donc l’autre qui aide l’enfant à affronter et apaiser cette sensation d’attaque (en donnant à manger, couvrant, berçant…). Avec la répétition, des traces mnésiques de ce système agression/appel/réponse soulageante s’inscrivent, permettant à l’enfant de percevoir que l’autre est différent de soi (et pas forcément disponible immédiatement pour apaiser d’ailleurs). Cela se fait vers 8 mois/1 an, et vers 3/4 ans, les phrases avec le « je » apparaissent.
Cette construction est difficile si l’enfant n’y est pas accompagné par un adulte aimant, bienveillant, attentif.
Ensuite, vient l’étape de la socialisation (école, crèche…) : l’enfant prend conscience qu’on ne parle pas socialement de certaines choses (surtout liées au corps, à la sexualité).
Il y a donc tout un univers de sensations érotiques non mises en parole mais qui laissent des traces: c’est là qu’intervient le refoulement. Ces traces sont inscrites quelque part, mais sans parole autour, sans représentation.
Ainsi, il y a quelque chose qui fait trauma mais « normalement » dans un développement et une famille normaux, où les parents se donnent à eux-mêmes les limites qu’ils apprennent à leur enfant et où ses pulsions et désirs, y compris incestueux, restent de l’ordre du fantasme uniquement.
L’enfant va alors s’ouvrir au monde externe (avec la lecture, le plaisir de la découverte du monde, du contact avec la nature, les activités créatives…) pour sublimer ces pulsions refoulées. Cela donne forme à quelque chose qui est sexuel à la base, mais de façon à ce que cette forme soit socialement acceptable, voire belle (art).
Quand le père/la mère (ou autres adultes proches et responsables) ne se donne pas cette limite à lui-même, et commet des actes incestueux, cette sexualité purement fantasmée et destinée à être sublimée, est alors agie: cela coupe, notamment, la soif, le désir d’apprendre, parce que tout est surexposé, exhibé. Les possibilités de refoulement sont aussi bien mises à mal : cela crée une grande angoisse.
Le travail thérapeutique consiste à aider la personne à parler autour de tout cela.
En psychanalyse, le thérapeute ne doit pas se mettre en position de juge, d’arbitre de la vérité, d’énonciateur de la loi, mais écouter la réalité psychique du patient, même si il manque beaucoup d’éléments, de souvenirs.
Lacan parle ainsi du « trésor des signifiants » : tous les mots autour du traumatisme (par exemple) finissent par former , au sens de donner une forme (à l’histoire, à soi-même). Parler à l’autre donne forme.
III Echanges et témoignages (14h15-16h15)
[ J’ai, bien sûr, anonymisé les prénoms, sauf celui de Soraya, pour plus de clarté -mes excuses d’avance pour les prénoms pas forcément à votre goût, dont je vous ai dotés😉– mais j’ai eu un autre souci: je ne me sens absolument pas autorisée à écrire « je » à la place de qui que ce soit puisque ce n’est pas une retranscription ou citation des propos mais une reconstitution d’après mes notes et, même si elles sont assez précises, il y a forcément le biais de ma formulation . Du coup, mes phrases sont volontairement impersonnelles et donc pas forcément très bien rédigées. Cela m’a semblé un moindre mal, mais ce sera peut-être moins agréablement lisible]
Lisa → L’hypermnésie qui masque des amnésies : beaucoup de souvenirs, très précis, des abus et donc une impression (illusion?) de se souvenir très bien de tout, mais des problèmes récurrents avec les dates (anciennes ou récentes), les repères temporels, une impression de confusion dès qu’il s’agit de placer les faits dans le temps. La reconstitution, après coup, des dates approximatives des abus s’est faite en croisant des éléments extérieurs tangibles (des lieux, la présence de certaines personnes…)
Cette hypermnésie est à la fois perçue comme une richesse (souvenirs d’enfance, y compris heureux, très vivaces) et comme très angoissante et douloureuse (souvenirs des abus hyper-présents), au point d’avoir longtemps souhaité de moins se souvenir, avec même l’illusion que si elle pouvait oublier, tout serait annulé, les faits eux-mêmes, comme n’ayant pas existé, ainsi que la douleur et la honte. Elle se souvient avoir fantasmé (lors de la période avant la prise de conscience et du choix de « travailler » sur l’inceste en psychothérapie notamment) que si son père (abuseur) et son frère (témoin et donc co-victime) n’étaient plus là, mourraient, il lui suffirait d’enfouir ces souvenirs dans sa mémoire et qu’alors l’inceste n’aurait pas existé.
Nadia → Question sur les « accélérateurs » de mémoire : l’hypnose, les thérapies de ce genre, permettent-elles de mieux avoir accès à la mémoire, sont-elles bénéfiques dans cette recherche de souvenirs ?
Soraya → d’après Freud, ce qui compte, c’est la « réalité psychique ».
Angela → Plutôt que des souvenirs, il y a des « signes ». Elle évoque par exemple la reconstitution inconsciente (pendant le sommeil) d’une scène d’abus de l’enfance, vécue également dans un demi-sommeil . Cette scène a été vécue dans un contexte d’abus, même si adulte, aussi, puisque lors d’une relation avec un compagnon abusif.
Les abuseurs eux-mêmes peuvent parfois « révéler » des faits, sans les dire vraiment, sans les reconnaître, mais en évoquant de façon insistante, sous un autre prétexte, un moment de l’enfance ou de la jeunesse qui correspond à un moment d’abus .
Soraya → L’enfant ressent des émois et des désirs « sexuels ». Mais c’est normalement refoulé, transformé en fantasme.
Quand l’autre, l’adulte, vient réaliser, « agir » cette sexualité, cela crée le trauma.
Théorie de « l’après-coup » : un trauma est toujours lié à une sensation interne, restée irreprésentée (en lien avec la sexualité ici).
→ L’inceste « agi » condense énormément de choses, dont des émois sexuels préexistants : après coup, l’enfant va relier l’inceste agi à ce qu’il avait désiré et qui aurait dû s’enfouir dans l’inconscient et être sublimé autrement. D’où trauma et grande culpabilité.
Esther → L’amnésie ne viendrait-elle pas à la place du refoulement qui n’a pu se mettre correctement en place ?
Soraya → La fatigue dont on parle souvent dans les GP s’explique notamment par le fait que c’est épuisant de faire ce travail perpétuel de pseudo-refoulement, de gommage, de colmatage…
Elle a ainsi constaté dans sa recherche une récurrence des questions du chômage, des petits boulots… : en effet, avec le travail perpétuel du psychisme autour du traumatisme, on est moins disponible psychiquement pour travailler, construire une carrière, réussir.
Esther → Travailler, au sens propre, est une souffrance. Par contre on peut penser très vite, faire très vite dans le stress, l’urgence. Se rendre disponible (pour le travail, la connaissance) crée une angoisse intolérable.
Soraya → Cette sexualité du monde adulte vient mettre une grande violence dans le psychisme de l’enfant. Mais toute l’attitude de la famille, par la minimisation, le déni, autour ajoute à cette violence : il y a de la maltraitance aussi autour de l’inceste.
Esther → On peut avoir l’illusion inverse de celle exprimée par Lisa, du type « si je savais tout de mon passé, je serais libérée, je pourrais aller de l’avant (y compris pour vivre ma sexualité) ».
Elle raconte l’expérience d’une relation amoureuse reprise des années plus tard avec un homme qui, étonné de son indulgence, lui « révèle » alors à quel point il lui avait fait du mal. Ces faits avait été complètement oubliés (d’où la reprise), mais sont remémorisés au moment où il les raconte.
Albertine → Exprime le même souhait d’enfin savoir. Vivre dans le doute (avec des flash) créé un grand désir de connaître la réalité des choses, pour enfin savoir, valider, être sûr qu’on ne fabule pas. Ce doute est-il une protection mise en place par l’inconscient ?
Sans souvenirs précis, la révélation des abus se fait par le corps : qui se crispe (pleurs, sensation d’être entravée, maintenue + une prise de plaisir à cet état)
Mais le corps fait douter aussi : il y a la peur de créer soi-même ces crises, comme les images « souvenirs ».
Elle souhaiterait donc que la mémoire donne des réponses.
On se sent plus en phase avec soi-même quand on parle vrai, quand on échange sur le sujet (aux GP)
Il y a eu discussion avec le père : il nie, renvoie à une création de faits imaginaires pour expliquer des problèmes du présent (l’homosexualité, de son point de vue, notamment?)
Ayant beaucoup de souvenirs précis dans d’autres domaines, dont des mauvais souvenirs, il y a une incrédulité quant à la possibilité d’avoir oublié de telles choses.
Par exemple, un exercice a été fait avec la psychologue = remonter les années et y trouver 3 souvenirs, émotionnellement importants, par an. Or, un événement très important, a priori valorisant (un championnat de France d’athlétisme) avait été complètement oublié.
Donc, ne pas se rappeler une telle journée pourrait être une preuve de la possibilité d’avoir oublié l’inceste.
Esther → Oubli également de 3 ou 4 mois de la scolarité (à l’âge déjà adulte), rappelés par une personne ayant vécu la même.
Soraya → L’écriture joue un grand rôle (penser à Hansel et Gretel : laisser des miettes de pain dans la forêt ne sert à rien car les oiseaux les mangent, mais les petits cailloux, eux, restent et laissent des traces, un chemin) : écrire, c’est laisser des traces.
Angela → Si on est là (aux GP, à cet atelier), c’est qu’il y a, sinon connaissance, du moins conscience qu’il y a eu quelque chose. On ne serait pas là à en parler, à chercher autour sinon. Mais en même temps il y a la peur.
Soraya → Oui, la peur de l’effondrement.
Erica → Après 6 ans de psychanalyse, et une lassitude d’avoir l’impression de n’arriver à rien, a fait une expérience en hypnose : cela a déclenché un problème physique, jamais éprouvé avant. Ce fut donc une expérience négative.
Du coup, il y a une prise de conscience que la recherche de réponses et de moyens rapides, concrets, est sans doute illusoire.
Il y aurait une instance en soi qui veut savoir, qui ne lâchera pas le morceau et une autre qui demande à ce qu’on lui fiche la paix : cela crée donc un combat intérieur.
Esther → Le doute entraîne la culpabilité et la peur de la folie. Du coup, retrouver des souvenirs (par l’hypnose par exemple) peut apparaître comme une validation.
Son psy essaye de la rassurer, en affirmant qu’il la croit (et déconseille l’hypnose, avec le risque de faux souvenirs qui viendraient remplacer d’autres faux souvenirs) : la seule chose qui compte pour lui est qu’elle est authentiquement victime, mais cela reste très angoissant pour elle.
Dominique → Est-ce que la peur du loup (dans l’enfance) est un signe possible de ce traumatisme enfoui ?
Soraya → Les signifiants varient beaucoup selon les personnes : il n’y a pas un signe sur lequel on peut plaquer une interprétation. (voir un texte de Freud L’homme aux loups)
Dominique → Il a des souvenirs précis de l’agression à 11 ans. Mais il y a aussi une réminiscence beaucoup plus ancienne, d’un contact, beaucoup plus vague : cette peur du loup ensuite serait peut-être le signe émergé de cette première expérience d’agression sexuelle, oubliée celle-là. Il y a peut-être une amnésie partielle : pas sur certains faits (ultérieurs), mais sur d’autres, plus anciens.
Soraya → Il existe des « souvenirs écrans », qui masquent une autre scène. Ce qui compte du coup, ce n’est pas ce qui est « vrai » ou « faux », mais le fait que c’est le signe d’autre chose qui existe de toute façon dans notre psychisme.
Dominique → Exprime son agacement devant le fait que Muriel Salmona dit des choses très intéressantes sur son site mais ne donne aucun espace, conseil, lien pour traiter ça.
Soraya → Il faudrait voir du côté des thérapies comportementales et cognitives.
Martine → Cette question de la « réalité psychique » reste très problématique. C’est très douloureux d’avoir oublié, d’être dans le doute. D’où une demande à sa thérapeute de l’aider à retrouver ses souvenirs, pour écarter la peur de la folie et de sa propre perversité.
Une personne, pas un thérapeute mais quelqu’un lié à la protection de l’enfance lui a dit qu’il n’était pas possible d’oublier une chose pareille.
Soraya → C’est très violent !
Martine → Oui, il y a eu une grande violence de cette phrase, qui revient pour augmenter les doutes et la souffrance.
Soraya → Par peur de ne pas savoir traiter tout cela, certains thérapeutes sont dans l’évitement.
Angela → Evoque la même expérience de thérapeutes qui balayent des révélations, ne nous font pas travailler dessus, nous en éloignent même.
Nadia → Envie de parler de ce qui l’aide à reconnecter :
– en parler avec ses frères et sœurs
– des expériences corporelles : lors d’une enquête frénétique sur son passé, a subi une grosse perte de poids et a été massée par un kiné ; il y a alors eu une vision du corps d’enfant et une possibilité de dater des faits.
Ces signes rassurent, font du bien.
Il y a une mémoire quelque part : dans le corps, chez les autres…
Maintenant elle éprouve le besoin d’arrêter de chercher à recoller ces bouts de souvenirs, de reconstituer le puzzle pour se poser.
Erica → A aussi l’impression d’avoir cherché la vérité comme un dieu. Maintenant elle en sait peut-être assez : il s’agirait désormais de poser aussi des pierres.
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Fin de l’atelier à 16h30