Compte rendu du groupe de parole du 23 février 2015
Six personnes présentes.
Thèmes abordés : Le cloisonnement – Les relations sociales et familiales – La violence latente et la violence contre soi-même
La question du cloisonnement rappelle la difficulté de passer d’un état de conscience élevé du traumatisme et des agressions subies (lors d’une thérapie par exemple) à l’état d’adaptation au monde extérieur, professionnel, familial. Le cloisonnement comme système de protection mais avant tout d’enfermement de la pensée, lié à la négation du ressenti de l’enfant par une famille qui ne veut ni voir, ni entendre. Le cloisonnement afin d’avoir un semblant de vie sociale.
Les relations sociales et familiales sont en état de souffrance constant, souffrance due au traumatisme mais intimement liée à l’attitude de la famille. Le silence imposé à l’enfant, le déni de réalité de l’ensemble du groupe familial. L’attitude violente ou passive, négationniste de la mère fait d’elle une complice, destructrice des fondations affectives de l’enfant. Les conséquences à l’âge adulte sont multiples : manque de confiance en soi, solitude affective, perturbations identitaires, sexuelles, violences contre soi même.
La violence contre soi-même : tentative de suicide, boulimie, comme autant d’appels au secours, des secours qui ne viennent jamais et qui témoignent de la surdité et de l’aveuglement de la famille. La violence familiale effective et non dite, intégrée par l’enfant et devenue latente, ressurgit à l’âge adulte sous des formes imprévisibles, diverses.
Ainsi une violence venue de l’extérieur fera effraction dans la vie de l’adulte, perturbant un équilibre émotionnel et un rapport symbolique au monde patiemment reconstruits par des années de thérapie ; l’exemple actif ce jour est celui des assassinats de l’équipe de Charlie Hebdo de janvier 2015.
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